Les patients d’un kinésithérapeute non conventionné reçoivent 25% de remboursement en moins de leur mutuelle que ceux d’un kinésithérapeute conventionné. Un amendement supprimant cette différence a pourtant été approuvé en 2019 mais, à l’heure actuelle, celui-ci n’est toujours pas entré en vigueur.
Si de nombreuses professions médicales concluent un accord tarifaire avec l’INAMI, les règles du jeu ne semblent cependant pas être les mêmes pour tout le monde. Les médecins et les dentistes peuvent par exemple déterminer eux-mêmes leurs honoraires, sans que cela n’ait d’incidence sur le remboursement de leurs patients par les mutuelles. Au sein du secteur de la kinésithérapie, c’est pour l’instant différent : le patient qui se rend chez un kinésithérapeute choisissant ses propres tarifs sera moins bien remboursé de 25% que s’il consulte un kinésithérapeute respectant l’accord tarifaire.
En 2019, un amendement de la « Loi qualité » garantissant l’abolition de cette mesure défavorable pour les patients a enfin été approuvé. Un amendement que le gouvernement en affaires courantes de l’époque n’avait pas le pouvoir d’adopter.
Aujourd’hui, un gouvernement fédéral de plein exercice est en place mais aucune mesure n’a encore été prise pour conclure ce dossier. S’il est vrai que la Gouvernement a dû faire face à la crise aussi exceptionnelle qu’inattendue du covid-19, mobilisant tous ses efforts en 2020, La Fédération Nationale des Kinésithérapeutes -Axxon- espère que le changement législatif sera publié rapidement en 2021.