Braille versus technologie ?
A l’heure des nouvelles technologies, de l’audio digital et de l’intelligence artificielle, est-il encore utile apprendre le braille ? Oui, sans aucun doute, car il demeure le seul moyen d’accéder à l’écrit pour les personnes déficientes visuelles ! Or l’écrit permet de fixer la connaissance, de structurer la pensée, ou encore de partager de l’information.
Contrairement à l’audio, le braille montre tous les éléments du contenu: les titres et les blocs de texte, la ponctuation, la mise en évidence d’éléments (citations, légendes, italiques, etc.) et la mise en page.
Le braille donne également accès aux autres types de langages : les mathématiques, la chimie, les tableaux complexes, l’écriture musicale… ce qui n’est pas possible avec la synthèse vocale.
Le braille reste aussi irremplaçable pour l’autonomie et l’insertion socio-professionnelle. Les études sur la question montrent que les braillistes ont plus de chance de trouver un travail et de le garder. Dans la vie quotidienne, on trouve par exemple du braille dans les lieux culturels, les métros, les boites de médicaments, dans certains ascenseurs, etc.
Le braille ne s’oppose pas à la technologie, la technologie se met au contraire au service du braille pour le rendre mobile, facilement consultable, téléchargeable ou convertible. Forte de sa maîtrise de la transcription en braille, la Ligue Braille a jeté les bases d’un projet ambitieux visant à redonner au braille ses lettres de noblesse et à rendre son apprentissage convivial et simple. Le Pôle Braille a été lancé par le Service Transcription, en octobre 2021, pour sensibiliser et former les collaborateurs voyants en contact avec les personnes aveugles et malvoyantes.
