Alexandre, aveugle, est attend son premier enfant. Avec sa compagne, il reçoit à domicile Coralie pour un accompagnement parental. Coralie insiste sur la présence des deux parents. L’accompagnement débute vers 3 mois de grossesse, sauf exception. “Il est déjà arrivé qu’une maternité nous appelle car une maman malvoyante se sentait perdue et on a commencé le suivi à ce moment-là”, se souvient Coralie.
“La trame de l’accompagnement parental est identique pour tous les futurs parents. Il y a bien sûr la sécurité du bébé et tout ce qui concerne les soins, l’habillage-déshabillage, le choix des vêtements, les changes, les bains, la préparation d’un biberon… Mais certains parents nous sollicitent aussi pour la sécurisation du lieu de vie. “, raconte Coralie. “J’invite la personne à exécuter les tâches spontanément. Sur base de l’observation, je suggère de rajouter une main ici ou là pour faire prendre conscience que le bébé est ainsi plus en sécurité. Il est important de préserver l’instinct du jeune parent.”
L’accompagnement vise exclusivement la sécurité du nouveau né et le confort des parents. Si des questions d’alimentation, de santé, etc. se posent, les thérapeutes renvoient vers les professionnels ad hoc.
Pour Alexandre, devenir papa est l’aboutissement d’un rêve . “Depuis que je suis petit, j’ai toujours eu envie de fonder une famille et de prendre mon rôle de père à bras le corps”. La session du jour porte sur le bain. Pour ce faire, Coralie a apporté un bébé mannequin et trois thermomètres vocaux dont elle explique en détail le fonctionnement. Coralie se propose pour faire les démarches pour s’en procurer un avant l’arrivée du bébé. La prochaine fois, elle apportera des produits pour exercer les soins du corps. Si Alexandre paraît à l’aise dans les apprentissages, il confirme que cet accompagnement le met en confiance et de plaisanter: “Après la prochaine session, je saurai comment éviter de lui mettre de la crème dans les yeux”.